Certaines fédérations ont essayé de demander à Twitch la cessation de ces pratiques ; d’autres entreprises ont tenté la voie judiciaire, comme en Russie. En effet, Rambler, troisième société internet de Russie a intenté un procès contre Twitch en décembre 2021 pour la diffusion d’un stream de la Premier League anglaise. L’entreprise réclamait 2,8 milliards de dollars de dommages et intérêts, alléguant que Twitch avait contribué à 36 000 violations de ses droits sur les matchs de football. Rambler Group a abandonné les poursuites quelques jours après, mais une telle action en justice est symptomatique: elle permet de mesurer à quel point le piratage sportif sur Twitch est devenu un phénomène pris au sérieux par les ayant-droits.

De son côté, la Twich assure faire son possible pour contrer le phénomène et a affirmé que la plateforme « continuera, comme cela a toujours été le cas, à traiter efficacement et rapidement toute violation de ses conditions de service en supprimant les contenus protégés par des droits d’auteur sans licence. »

Mais comme les autres distributeurs, la plateforme se défend, en affirmant qu’elle ne fait que fournir un accès aux utilisateurs, sans publier de contenu par elle-même, et ne peut pas modifier le contenu publié  ni repérer d’éventuelles violations de la propriété intellectuelle mis à part  la musique. Twitch affirme cependant tout faire pour éliminer les violations qui leur sont signalées.

Il est très difficile de mettre un chiffre précis sur le manque à gagner résultant de ces diffusions piratées. Nous savons juste qu’il est très conséquent, sur un marché qui se développe de plus en plus.