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Le piratage digital, malgré les efforts persistants des ayants-droits et des entreprises spécialisées dans la lutte contre ce phénomène, continue à s’étendre. Chacun connaît l’une de ses conséquences principales : la perte de revenus pour les créateurs de contenu.  Mais au-delà de la simple violation des droits d’auteur, le piratage digital a des implications bien plus larges, et l’une des plus préoccupantes est son lien avec le chômage dans les secteurs de la création et du divertissement.Nous allons donc essayer d’explorer quelques-unes des facettes de cette problématique complexe, mettant en lumière les impacts économiques et sociaux de cette pratique sur les individus et les industries.

L’impact économique sur les industries du divertissement : quelques chiffres

Plus d’un demi-million de personnes perdent leur emploi chaque année en moyenne à cause du piratage en ligne. Dans le seul secteur de la musique, l’on estime que 71 000 emplois sont perdus par an  à cause du piratage. En moyenne il est admis qu’environ 12,5 milliards de dollars de pertes par an doivent être attribuées au piratage même si comme pour toute activité illégale, les chiffres exacts sont bien entendu impossibles à obtenir. C’est ainsi qu’au total d’après l’Institute for Policy Innovation (IPI) entre 230 000 et 560 000 emplois sont perdus chaque année aux États-Unis pour cette raison. Le problème ne semble pas s’atténuer ces dernières années, puisque la Chambre de commerce internationale a évalué le montant global des pertes de revenus serait de 991 milliards de dollars pour 2022.

L’effet domino sur les emplois

La perte financière directe provoquée par le piratage digital crée un effet domino: en effet, en privant les artistes et les entreprises du secteur du divertissement de leurs revenus, il contribue directement à la suppression d’emplois dans les secteurs créatifs tels que la musique, le cinéma, les logiciels et les jeux vidéo.

L’industrie cinématographique et musicale est parmi les plus touchées par le piratage digital. Les œuvres sont diffusées massivement en ligne sans consentement ni compensation monétaire, entraînant des pertes financières considérables pour les producteurs, les studios et les artistes. Cette réduction des revenus peut entraîner des coupes budgétaires, et donc  y compris de nombreuses  suppressions d’emplois dans des domaines allant de la création à la post-production.

De même dans le secteur des logiciels, les entreprises dépendent des ventes de licences. Les versions contrefaites se trouvent très facilement en ligne, et elles sont également assez populaires (notamment à cause du prix de certains logiciels, l’un des plus piratés étant Photoshop). Les entreprises peuvent être contraintes de réduire leur personnel, affectant ainsi des emplois dans des domaines aussi variés que le développement, la maintenance ou encore le support technique.

Impact sur les Petites Entreprises et les Start-ups

Les petites entreprises et les start-ups, souvent plus vulnérables aux pertes financières, peuvent être particulièrement touchées. La contrefaçon de produits et la distribution non autorisée de logiciels peuvent entraîner des pertes suffisamment importantes pour compromettre la viabilité même de ces entreprises. Dans les entreprises plus petites, non seulement les emplois sont touchés mais il arrive également que dans certaines entreprises ne commercialisent que très peu de produits, voire un seul. Ainsi, si le produit apportant une part importante de revenus est piraté, c’est l’entreprise toute entière qui en subira les conséquences, allant jusqu’à la faillite et donc à l’arrêt du produit. Les versions pirates, elles, continueront alors à circuler, voire à être améliorées sans aucune conséquence pour les pirates.

Émergence de Nouvelles Opportunités

Paradoxalement, le piratage digital a aussi contribué à la montée en puissance de certains secteurs, notamment dans le domaine de la cybersécurité. La nécessité croissante de protéger les données et les systèmes contre les attaques en ligne a créé une demande exponentielle pour des experts en sécurité informatique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives d’emploi dans un domaine en constante évolution.En effet, les professionnels qualifiés dans la cybersécurité, la gestion des droits d’auteur et le développement de stratégies de protection numérique sont devenus essentiels pour aider les entreprises à résister aux assauts du piratage digital.

Le chômage lié au piratage digital est donc un problème multifacette qui exige une approche holistique. Les créateurs de contenu, les entreprises et les gouvernements doivent collaborer étroitement pour élaborer des stratégies efficaces de lutte contre le piratage tout en stimulant la création d’emplois dans des secteurs émergents. En équilibrant la protection des droits de propriété intellectuelle avec la promotion de l’innovation, la société peut aspirer à atténuer les effets négatifs du piratage sur l’emploi et à construire un avenir économique et social plus résilient.

Dans notre prochain article nous verrons qu’au delà du chômage, c’est également la création, la qualité des produits et la réputation des entreprises qui seront affectées par le piratage; dans l’intervalle, si vous avez un film, une série, un logiciel ou un livre électronique à protéger, n’hésitez pas à faire appel à nos services en contactant l’un de nos gestionnaires de comptes; PDN est pionnier dans la cybersécurité et l’anti piratage depuis plus de dix ans, et nous avons forcément une solution pour vous aider. Bonne lecture et à bientôt !

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