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L’UFC Que-choisir, association de consommateurs française dont nous avons parlé dans la première partie de notre article, a également cherché à avertir les consommateurs avec la campagne “je ne suis pas une data”. 

On y rappelle notamment le droit à l’accès et l’effacement des données, et un certain nombre de conseils concernant l’utilisation d’internet (prudence dans l’utilisation des réseaux sociaux et lors de la navigation en général, mots de passe forts, moteurs de recherche alternatifs…). Cependant nous avons vu que le droit d’accès et d’effacement existe, mais qu’en réalité il est difficile à mettre en œuvre en raison de la mauvaise volonté de la majorité des sites. 

Un contrat de confiance non respecté

Les droits fondamentaux des consommateurs reposent sur un contrat de confiance, qui, actuellement, n’est pas respecté. Les consommateurs devraient être informés de manière claire et précise sur les caractéristiques essentielles du produit ou du service qu’ils souhaitent acquérir.

  • Les conditions générales de vente devraient être facilement accessibles et compréhensibles.
  • Les consommateurs devraient pouvoir choisir quelles données ils partagent et pour combien de temps ces données restent à disposition du marchand
  • Les consommateurs doivent pouvoir se rétracter dans un délai légal suffisamment long, sans avoir à justifier leur décision. 

À l’heure actuelle, ce n’est clairement pas le modèle proposé par les sites marchands. 

Pour le moment, s’en tenir à une navigation prudente reste la seule solution. Les principes rappelés le plus fréquemment sont les suivants : 

  • Vérifier la réputation du site marchand : consulter les avis des clients, s’assurer que l’entreprise est bien référencée dans les annuaires professionnels, vérifier la présence de toutes les mentions légales obligatoires sur le site, etc.
  • Lire attentivement les conditions générales de vente et la politique de confidentialité du site.
  • Utiliser un moyen de paiement sécurisé (par exemple, une carte bancaire avec un système d’authentification renforcée).
  • Éviter de communiquer ses coordonnées bancaires par e-mail ou téléphone.
  • Ne pas cliquer sur des liens suspects reçus par e-mail ou messagerie instantanée.
  • Mettre à jour régulièrement son navigateur web et son antivirus.

Cependant lire les conditions générales de vente sur chaque site reste extrêmement chronophage, et même ces mesures ne suffisent pas à garantir que nos données sont protégées. Certains vont donc encore plus loin et adaptent entièrement leurs outils, supprimant tous les réseaux sociaux et les navigateurs les plus populaires comme Google – l’un des plus grands collecteurs de données.

Des solutions techniques partielles et contraignantes pour l'utilisateur

Sans aller aussi loin, certains outils plus accessibles existent. 

  • L’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN) crée un « tunnel » sécurisé et crypté ce qui garantit la sécurité et la confidentialité de la connexion en masquant les adresses IP.
  • Le navigateur TOR (the Onion Router) permet un anonymat quasi total. Un réseau de couches cryptées permet de dissimuler l’origine de l’utilisateur.
  • Certains moteurs de recherche spécifiques, comme DuckDuckGo,  s’engagent à ne collecter aucune donnée eux-mêmes. Mais bien entendu, même si le navigateur ne le fait pas, dès qu’on le quitte pour visiter un site, ce site n’aura pas cette même politique. 

Cependant, ces méthodes demandent une utilisation un peu plus avancée des outils de l’internet que celle de l’utilisateur moyen, ou des dépenses (achat d’un abonnement VPN). Devoir payer pour protéger sa vie privée peut sembler, à juste titre, excessif… 

Pour le moment le problème semble donc insoluble. Les entreprises veulent nos données, et nous ne sommes pas prêts à arrêter notre consommation courante du web. Nous ne pouvons qu’espérer que les pouvoirs en place mettront des réglementations plus strictes sur la collecte de donnée ; l’Union européenne est sans doute la plus avancée en l’espèce. 

Retrouvez-nous en avril pour notre thème sur les deepfake. Dans l’intervalle, si vous avez un film, une série, un logiciel ou un livre électronique à protéger, n’hésitez pas à faire appel à nos services en contactant l’un de nos gestionnaires de comptes ; PDN est pionnier dans la cybersécurité et l’antipiratage depuis plus de dix ans, et nous avons forcément une solution pour vous aider. Bonne lecture et à bientôt !

 

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