Le piratage de logiciels est devenu un problème majeur ces dernières années. La Chine, les États-Unis et l’Inde sont les trois principaux contrevenants d’après une étude mondiale effectuée en 2019. 

D’après cette étude, la valeur commerciale des logiciels piratés s’élève à 19 milliards de dollars en Amérique du Nord et en Europe occidentale et à 27,3 milliards de dollars dans le reste du monde. Selon la même enquête, 37 % des logiciels installés sur les ordinateurs personnels étaient des logiciels sans licence. Il est très probable que la pandémie de Covid 19 (confinement, et nombreuses réorientations professionnelles, et notamment créations d’entreprise) n’a fait qu’exacerber ce phénomène. Les experts estiment que le piratage de logiciels aurait augmenté de 20 à 30% pendant la pandémie, et resterait stable depuis.

Au-delà de ceux qui le font par idéologie, convaincus que les logiciels doivent être gratuits et accessibles à tous, la majorité piratent parce que certains logiciels, surtout professionnels, sont particulièrement coûteux. Beaucoup de consommateurs de logiciels piratés sont en effet des étudiants, ou de petits entrepreneurs qui ont besoin de logiciels professionnels pour démarrer leur activité mais n’ont pas les moyens de s’offrir une licence à plusieurs milliers de dollars. Par ailleurs, le piratage de logiciels ne demande pas forcément de compétences informatiques très développées; quasiment n’importe qui possédant un ordinateur peut se transformer, s’il le veut, en pirate à petite échelle.