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Après une chute notable du piratage en ligne dans les années 2010, puis une remontée très visible pendant la pandémie de Covid-19, l’on aurait pu croire que les chiffres allaient redescendre une fois les choses revenues à la normale; or certains contenus, et plus spécifiquement les films et les séries, sont plus piratés que jamais, malgré les efforts des gouvernements et des entreprises. Pourquoi ? c’est ce que nous allons voir dans cet article.

Une technologie qui profite aux deux camps

L’anti piratage s’appuie souvent, et parfois trop, sur la technologie… mais les pirates aussi. 

Les technologies de contournement évoluent constamment, permettant aux pirates de se maintenir à nouveau, voire de devancer les mesures de sécurité. Pour les individus, les réseaux privés virtuels (VPN), par exemple, masquent l’adresse IP des utilisateurs, les rendant plus difficiles à traquer, et donc à détecter leurs activités illégales, et sont très simples d’utilisation même sans compétences technologiques, et leur existence est désormais largement connue. 

Au début des années 2000, lorsque le piratage a fait son apparition, le téléchargement d’un fichier  représentait un risque énorme, car il était très fréquent que ce type de fichiers étaient utilisés pour propager des virus. Grâce aux progrès des anti-virus, ce risque n’est désormais plus aussi élevé qu’auparavant, ce qui est connu du public. Les gens ont donc de moins en moins de réticences à télécharger, n’ayant plus tellement peur de ce risque. 

En plus de ces outils, des plateformes de streaming illégales émergent régulièrement, proposant des contenus piratés en haute qualité. Ces services imitent souvent les sites légaux, rendant la distinction entre les deux difficile pour l’utilisateur moyen. Certains proposent même une ergonomie et une interface utilisateur mieux conçue que celle des sites officiels..

L’accessibilité et la sophistication croissante de ces technologies de contournement facilitent grandement le piratage.

Le nerf de la guerre: l’argent

Cette année, Netflix a décidé d’augmenter ses prix et d’introduire des plans incluant des publicités, faisant ainsi un retour en arrière par rapport à son argument de vente  initial, à savoir des émissions de télévision et des films bon marché et sans publicité. D’autres sociétés ont emboîté le pas à Netflix en augmentant leurs prix et en introduisant des publicités dans leurs offres payantes.

Désormais, si vous souhaitez accéder aux services de streaming les plus populaires sans publicité, vous devrez payer (en euros) :

  • Netflix : 12,99 euros
  • Spotify : 10,99
  • HBO Max : 9,99
  • Amazon Prime : 6,99
  • Disney Plus : 11,99

Au total, ces forfaits reviennent à plus de 600 euros par an. 

Par ailleurs, certains ont renoncé totalement aux abonnements légaux en prenant conscience de la quantité de données personnelles recueillies quasiment sans contrôle par les entreprises de streaming, se tournant vers des alternatives illicites pour continuer à profiter des contenus qu’ils aiment tout en ayant l’impression de préserver mieux leur vie privée. 

Le piratage de logiciels coûteux, comme les outils de création de contenu, notamment graphique, est également motivé par des raisons financières, surtout pour les étudiants ou les professions libérales ou indépendantes, qui n’ont pas les moyens de payer les licences.

Une mondialisation, mais limitée ?

Le piratage est souvent perçu par ses auteurs comme une forme de démocratisation de l’accès à la culture et aux outils professionnels. Dans de nombreux pays, l’accès légal à certains contenus ou logiciels est limité, soit par des restrictions géographiques, soit par des coûts prohibitifs. Le piratage devient alors une manière  de surmonter ces barrières.

Par exemple, des films ou des séries peuvent ne pas être disponibles dans certaines régions du monde, ou sortir avec beaucoup de retard à cause de mécanismes juridiques spécifiques. De même, des logiciels professionnels coûteux ne sont pas toujours abordables pour des utilisateurs dans des pays en développement.

Le piratage est donc perçu par certains comme un moyen de réduire ces inégalités et de permettre un accès plus équitable aux ressources numériques. Ce phénomène s’est particulièrement accéléré ces dernières années notamment du fait de l’inflation des prix, mais de la baisse globale des revenus. 

De nouveaux comportements de consommation

Actuellement, l’immense quantité de contenu produite  provoque un double phénomène: d’une part, les gens ne veulent pas passer à côté de la nouvelle série dont tout le monde parle; si elle n’est pas disponible sur l’un des sites officiels que cet utilisateur paie déjà, ils se tournera facilement vers le piratage. D’un autre côté, les gens ne sont pas prêts à payer un prix, nous l’avons vu, relativement élevé, pour quelque chose qu’ils n’utilisent pas. Certains, donc, en voyant la taille des bibliothèques, tout en sachant que  l’ensemble des contenus qui les intéressent ne seront jamais disponibles dessus, préfèrent donc couper tout lien avec les services de streaming légaux, et télécharger ponctuellement le contenu qui les intéresse réellement, et celui-là uniquement.

Et pourtant, dans la musique, le piratage semble avoir bel et bien avoir diminué assez pour devenir quasi négligeable… pourquoi ? Est-il possible d’imaginer une situation similaire dans le domaine audiovisuel ?

Retrouvez-nous mi juillet pour la suite de notre article sur la recrudescence du piratage. Pour le moment les méthodes a posteriori, à savoir une recherche régulière des versions pirates et un retrait rapide des liens incriminants reste la meilleure solution pour protéger votre propriété intellectuelle. 

Une entreprise spécialisée avec un personnel formé et des outils adaptés pourra vous aider efficacement.  Si vous avez un film, une série, un logiciel ou un livre électronique à protéger, n’hésitez pas à faire appel à nos services en contactant l’un de nos gestionnaires de comptes; PDN est pionnier dans la cybersécurité et l’anti piratage depuis plus de dix ans, et nous avons forcément une solution pour vous aider. Bonne lecture et à bientôt pour la suite de notre article !

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