Notre deuxième article sur la cybersécurité en été sera consacré à la réussite de sa rentrée numérique. Les vacances sont en train de se finir, l’agenda se remplit, les notifications reprennent, et les 216 mails non lus clignotent dès le lundi matin. La reprise numérique peut vite tourner à la catastrophe, que ce soit au niveau de  la santé mentale que de la cybersécurité. Entre les outils qu’on accumule sans plus y réfléchir, les doublons de fichiers et les alertes qui s’empilent dans les boîtes de réception, la rentrée est un moment critique.

Un grand ménage numérique pour la rentrée

On le repousse souvent, mais c’est le moment idéal. Faire un ménage de ses outils et pratiques à la rentrée n’a rien de superflu : il permet de retrouver efficacité, sécurité mais aussi clarté mentale.

● Supprimer les outils inutilisés

En entreprise, on utilise en moyenne 88 applications différentes, selon de nombreuses études. Mais seule la moitié est réellement exploitée. Or, chaque outil laissé à l’abandon peut devenir une porte d’entrée pour une attaque, un vecteur de fuite, ou un gouffre à attention qui vous détourne de vos tâches réellement productives.

Faites le point :

  • Quelles apps n’ont pas été utilisées depuis 3 mois ?
  • Les accès sont-ils toujours justifiés ?
  • Y a-t-il des outils en doublon ?

C’est le bon moment pour fermer proprement les comptes, désinstaller les outils superflus, et rationaliser votre éventail de logiciels.

● Trier ses fichiers et mails : pas juste pour l’ordre, aussi pour la conformité

Parfois, par exemple, des fichiers RH peuvent contenir des données personnelles et des données sensibles pendant plusieurs années alors que les salariés ont quitté l’entreprise. Or, presque dans tous les pays, les entreprises ont une responsabilité juridique forte en matière de conservation de données. En cas de contrôle  ou de fuite, la simple conservation injustifiée suffit à engager la responsabilité de l’entreprise.

Mails, dossiers partagés, documents obsolètes : supprimez ce qui n’a plus lieu d’être, classez ce qui doit être conservé, et appliquez les durées de conservation prévues par la politique interne.

Revoir les politiques de sécurité 

Chaque rentrée est un moment propice pour remettre à jour ce qu’on pense bien connaître, et qu’on n’a en réalité pas relu depuis des mois, voire des années. Par exemple la charte de sécurité de l’entreprise que l’on a parfois même juste signée, sans vraiment la lire, et certainement trop y réfléchir.

Relire la politique de sécurité informatique, mais aussi la politique de mots de passe et de gestion des droits d’accès est un bon réflexe à prendre à chaque rentrée. Et a l’occasion de cette relecture, on se pose les bonnes questions.

  • Les politiques sont-elles  encore à jour par rapport aux outils réellement utilisés ?
  • Intègrent-t-elles les nouveaux usages en matière de télétravail, de mobilité, ou les nouveaux outils IA ?
  • Prennent-elles en compte les changements liés aux réorganisations internes ?
  • Quelles méthodes d’authentification sont utilisées, sont elles à jour avec les dernières recommandations ? (notamment: le Passwordless plutôt que les mots de passe complexes)

Intégrer la veille réglementaire 

Rien de plus dangereux que de se laisser submerger par l’actualité juridique une fois que le train est lancé. Mieux vaut anticiper les grandes échéances, surtout dans un contexte numérique en pleine mutation.

Les nouvelles réglementations, nationales ou régionales on plusieurs points communs. Elles imposent en général : 

  • une obligation de notification d’incidents plus stricte
  • un élargissement des entités concernées
  • des responsabilités accrues pour les dirigeants

Les régulateurs renforcent également de plus en plus leur vigilance sur :

  • le profilage algorithmique
  • les transferts de données hors UE / hors région / vers l’UE
  • les traitements non justifiés en RH et marketing

Par ailleurs, l’usage des IA est de plus en plus réglementé. Dans l’Union européenne, par exemple, l’AI Act entre progressivement en vigueur en 2025 et 2026. Des équivalents à cette réglementation se mettent en place un peu partout dans le monde. Il faut donc impérativement recenser les usages que l’on fait de l’IA. 

L’on relève notamment: 

  • Des obligations de transparence 
  • Une classification des usages “à haut risque”

Prendre soin de soi : éviter le burn-out numérique

La rentrée, c’est aussi le retour des milliers de mails, des notifications incessantes, des agendas qui débordent, et de l’attention fragmentée. Or, l’excès numérique nuit autant à la concentration qu’à la santé mentale.

Quelques gestes simples :

  • Fermer les onglets inutiles (littéralement et mentalement)
  • Paramétrer les heures silencieuses (par défaut, pas en dernier recours)
  • Supprimer les alertes non vitales 
  • Réduire les canaux de communication 

On ne le dit jamais assez : tout n’a pas à être instantané.
Encourager l’asynchrone dans les équipes, c’est réduire la pression des “réponses immédiates”, favoriser la concentration, et prévenir la surcharge cognitive.

Dans de nombreuses entreprises, par exemple, des plages horaires “sans messagerie” ont été instaurées : entre 9h et 11h, personne ne consulte ses mails. Résultat : une meilleure productivité, moins de stress.

Déconnexion ne veut pas dire absence. Cela veut dire poser des limites claire. Au Japon, l’une des nations pourtant les plus productives du monde, c’est même une règle de vie absolue : ne se concentrer que sur la tâche en cours. 

Un dirigeant qui cesse de répondre à ses mails après 19h donne un signal fort à ses équipes : ce n’est pas un luxe, c’est un levier de performance collective. Et c’est aussi comme ça que l’on peut être heureux au travail

La reprise ne doit pas être subie. C’est une opportunité, et un excellent moment pour réaligner les pratiques, moderniser les outils, et prendre soin des humains derrière les écrans.

On se retrouve mi-septembre pour notre article sur la cyberfatigue, après une petite pause d’été. Dans l’intervalle, si vous avez un film, une série, un logiciel ou un livre électronique à protéger, n’hésitez pas à faire appel à nos services en contactant l’un de nos gestionnaires de comptes; PDN est pionnier dans la cybersécurité et l’antipiratage depuis plus de dix ans, et nous avons forcément une solution pour vous aider. Bonne lecture et à bientôt !

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