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Les réseaux sociaux font désormais partie du quotidien de tout les internautes, ou presque et ils sont devenus une composante essentielle du marketing. C’est pourquoi les marques font un immense travail de communication pour entretenir la notoriété de leur marque, échanger avec leurs clients existants ou acquérir de nouveaux consommateurs. 

Un rapport récent de l’EUIOPO montre d’ailleurs que le piratage pourrait représenter près de 35% des conversations sur les réseaux sociaux. 

Ce n’est donc pas étonnant de savoir que les pirates ont repris toutes ces techniques du marketing digital pour entretenir ou créer du contact avec leurs utilisateurs existants ou potentiels, et qu’ils mettent en œuvre de réelles stratégies markéting. C’est là que les médias sociaux entrent en jeu. À l’instar des marques légitimes, les pirates – grands comme petits –  utilisent en effet de façon agressive les réseaux sociaux pour se faire connaître et promouvoir leur marque et leurs services.

Dans cet article nous nous intéresserons au cas particulier du piratage sportif, et au réseau social qui reste le plus populaire: Facebook. Dans la deuxième partie de notre article nous discuterons du rôle des autres réseaux et plus spécifiquement Reddit, Twitter et Discord.

Streaming sportif en direct sur les médias sociaux

Les raisons pour lesquelles le streaming illégal se développe et se répand sur les médias sociaux, sont principalement les suivantes

  • La disponibilité croissante d’une bande passante plus rapide (pour les utilisateurs comme pour les diffuseurs illégaux) permet d’accéder à des flux pirates avec une qualité d’image de plus en plus proche voire identique de celle des flux légitimes.
  • La vidéo est désormais au cœur des modèles économiques des plateformes de médias sociaux en raison de sa capacité à monétiser le contenu avec des publicités 
  • Les plates-formes elles-mêmes ont été conçues dès le départ pour diffuser des informations rapidement – et de manière largement incontrôlée – à travers un nuage imbriqué de hashtags, de likes et de partages. Ce système permet donc un effet “snowball” – plus les utilisateurs interagissent avec un contenu (en cliquant simplement sur les liens ou en mettant des likes, et en partageant) plus l’algorithme placera ce contenu en tête des fils d’actualité d’autres utilisateurs, trouvant ainsi un nouveau public. Toutes les publications – légales ou non – concernant un évènement sportif étant particulièrement porteuses d’émotions pour les internautes, les interactions sont donc nombreuses – ce qui permet au contenu illégal de se développer d’autant plus rapidement.

Les chiffres de la dernière Coupe du monde de football ne sont pas encore fixés et sont encore en cours d’analyse mais la World Cup 2018 était sans doute l’évènement le plus étudié lorsqu’il s’agit d’examiner le piratage des évènements sportifs sur les réseaux sociaux. Nous savons cependant que les chiffres de 2022 auront augmenté – le piratage sportif est en effet lui-même en augmentation.

Pour rappel, voici les chiffres pour 2018 – en attendant un article de mise à jour sur les chiffres de la toute dernière édition

  • Environ 20 % des  visionnages ont eu lieu en ligne – en 2022 l’on évalue cette proportion à 30 % ou plus
  • Le nombre de liens Facebook a presque triplé en cours de tournoi (cette tendance semble cohérente avec celle observée en 2022)
  • Au total, 40 713 liens vers des retransmissions illégales ont été détectés.
  • Les médias sociaux ont joué un rôle essentiel dans le piratage pendant le tournoi de 2018 avec un total de 14 615 liens illicites pour les trois réseaux de médias sociaux les plus populaires, Facebook, Twitter et Instagram représentant 41 371 139 spectateurs. A ce jour nous ne disposons pas encore des données pour 2022.
  • L’audience illégale totale pour 2018 est évaluée à 100 millions. Ce qui donne à réfléchir, c’est qu’en 2014, cette audience était évaluée à 20 millions seulement, ce qui laisse à penser que le chiffre total pour 2022 sera encore plus élevé.

Facebook

L’internaute moyen utilise en général les médias sociaux les plus populaires. Etre présent sur Facebook (qui reste le media social le plus utilisé au monde) et tout particulièrement sur la plateforme de vente Marketplace reste donc un excellent moyen de rencontrer le public, qui ne connaît pas forcément les sites non officiels ou même d’apparaître à des personnes qui ne cherchent même pas de contenu illégal, grâce au système d’algorithme qui fait apparaître dans votre fil d’actualité des annonces en rapport avec vos intérêts réels ou supposés.

En effet, malgré une interdiction de la publicité pour du contenu illégal sur la plate-forme, Facebook ne contrôle absolument pas les annonces postées en amont; afin de voir les annonces retirées, les ayant droits doivent donc absolument demander à Facebook le retrait des annonces, pages et groupes faisant la promotion d’un contenu qui porte atteinte à leurs droits.

Par ailleurs les publicités payantes ne sont pas non plus contrôlées, l’on trouve donc régulièrement des publicités pour des sites externes -notamment d’iptv illégale.

Un transparency report assez ancien (de 2017) évaluait à environ 10 000 messages par jour retirés sur Facebook, ce qui reste peu. Nous ne connaissons pas le nombre de retraits journaliers actuellement – plus de 5 ans après le rapport.

Rendez-vous début mars, pour la suite de notre article. Dans l’intervalle, si vous avez un contenu à protéger – film, série, album de musique ou évènement sportif – n’hésitez pas à contacter l’un de nos gestionnaires de compte, nous nous ferons un plaisir de vous aider, afin que vous puissiez reprendre le contrôle de vos revenus !